Un mois et huit jours, c’est le délai imparti à compter de la notification de l’arrêté préfectoral, pour évacuer le bidonville dans lequel on habite avant sa destruction aux tractopelles par les autorités. A Mayotte, depuis un an, l’application du plan ELAN pour la résorption de l’habitat informel a accéléré brutalement sa cadence : une opération de « décasage » comme on dit localement pour évoquer la destruction des cases en tôle, a lieu tous les 3 mois, soulevant à chaque fois questions et indignations quant au sort réservé aux habitants. Plusieurs associations condamnent la méthode trop violente et contreproductive, dénonçant le peu de propositions d’hébergement d’urgence ou de relogement faites aux familles.